jeudi 18 octobre 2007

Irlande




J'ai marché, cet été, sur les sentiers qu'ont connus mes ancêtres, j'ai vu leurs églises violées, les ruines des châteaux et des abbayes, les monastères écroulés et toutes ces croix celtiques éclatées par les trop nombreuses guerres. J'ai vu la beauté des Burrens et du Kerry, je suis allé quelques minutes me recueillir sur la tombe de Yeats et me perdre dans le rues du Temple Bar de Baile Átha Cliath.

J'ai mes racines en cette terre. Bien que je me souvienne, comme le veut la devise de ma nation, d'être né sous le lis et d'avoir grandi avec la rose, sous la terre je suis du shamrock et serai à jamais bercé d'une douce nostalgie en entendant les femmes d'Irlande chanter en gaélique, des ballades centenaires.

lundi 15 octobre 2007

L'appel de la campagne


J’ai de plus en plus tendance à m’inscrire en faux contre l’évolution de l’industrialisation et de la technologie en générale. C’est une réaction au béton, une allergie à la ville. J’éprouve un besoin presque physique d’un retour à la terre. Pas pour la cultiver mais pour l’habiter. Je veux revoir des cieux étoilés la nuit, entendre chanter les bruants et les cigales l’été. L’ironie veut que j’y parvienne peut-être dans quelques années grâce à de nouvelles technologies qui me permettront de travailler à distance.

Pour l’instant, la ville demeure un mal nécessaire. Je n’ai pas le choix.

Pourtant, je m’y vois déjà dans cette petite maison de bois entourée d’arbres. Un garage qui me servirait d’atelier et dans lequel je pourrais ranger 3 ou 4 bécanes. Un spot pour les feux de camp fait en pierres, un fumoir pour la truite et le saumon, peut-être même un enclos avec quelques moutons. Ma belle serait aux anges, elle qui en est gaga.

vendredi 12 octobre 2007

La mort

Nous sommes démunis devant la mort. Pourtant elle est incontournable. Quand on ne la porte pas avec nous, elle nous attrape par accident. Elle tient compagnie aux vieux, visite les hôpitaux, effleure un enfant ici, détruit un peuple là-bas. Enlève un père, une femme, tous tes amis.
Parfois, il me semble qu’il serait souhaitable de l’enseigner, d’en parler sans la banaliser ou la sacraliser. Tenter de l’apprivoiser. On dira que la vie se charge de nous apprendre la mort et pourtant, cette pirouette rhétorique ne me satisfait pas.
Faire de la moto c’est pour moi se repositionner par rapport à la mort et la vie. C’est laissé la peur sur un trottoir pour partir avec la Liberté courser Éole sous les nuages en pressentant la main de la faucheuse au tournant de la route, prête à t’écraser comme pour venger la peur délaissée.
Les vieux motards le savent, peu importe la prudence et toutes tes aptitudes à maîtriser ton scoot, y’a des moments où seule la chance t’épargne le pire. Because y’a des aléas que la mort dépose sur la route contre lesquels tu ne peux rien.
C’est probablement pourquoi le concept de la mort est partout présent dans la culture motard, dans les orbites sans fond des crânes grimaçants apposé sur les réservoirs, dans les tattoos et sur les peintures. C’est une fatalité, et tous les motards en ont fortement conscience.Mais au final, on refuse tous que la mort nous éloigne de la vie qu’on a choisit.

jeudi 11 octobre 2007

La qualité


Pour définir la qualité, je pars de l’hypothèse que tout être humain est constitué d’une part d’inné que j’associe à l’essence et que cette essence est formée par l’expérience de l’existence. En effet, je suis de ceux qui croient que l’essence de tout être vivant précède l’existence de cet être. Que l’expérience de l’existence se vit dans la réalité qui nous est propre mais également dans l’ensemble de réalités parallèles qui se multiplient à l’infini à chacune des décisions que nous prenons.


Il y a le chemin que nous choisissons de prendre et cette route constitue notre existence mais l’essence n’exclut pas l’ensemble des routes que nous n’avons pas prises. L’essence parcourt ces autres routes sur un plan parallèle qui échappe à la conscience attachée à la réalité que nous avons choisie et cette division fait en sorte que nous ne pouvons faire l’expérience de la qualité. Car je crois que la qualité est l’essence finale, celle qui a marché tous les chemins possibles, qui connait toutes les routes de la vie, qui transcende la conscience.Peut-être ne pouvons-nous trouver la qualité que dans la mort biologique, quand tous les chemins se seront rejoints et que nous aurons été libérés des limites que nous imposent l’existence.

En attendant, je continue de faire la mienne de route en Harley et comme l'a déjà dit un biker:

Freedom is the bend in the road up ahead and the ability to decide for yourself the angle of your next turn. It doesn't have to be any more complicated than that.

mercredi 10 octobre 2007

Mon scooter

Octobre au Québec... Bientôt venu le temps de remiser mon scooter. D'en baver encore tout un hiver avant de remettre la bécane en route. M'en lasse pas. On me l'a pas donné ma trotinette à moteur mais je te vous jure que le cul sur la selle, les vibes du moteur dans les reins je me retrouve en orbite et que les milliers de dollars investis dans ce rêve n'ont jamais été regrettés.

Depuis un moment, je m'accroche dans le discours de Pirsig sur l'entretient des motos. Faut avouer que la mécanique a fait du chemin depuis l'époque du gars mais reste qu'il me donne envie de tout savoir du fonctionnement de mon Harley. Je me vois facile en bleu de travail à genoux dans le garage à déboulonner ici, à reconnecter là, à changer la fourche, ajuster le carbu...

Mais bon, pour le moment je me contente de changer l'huile et d'installer quelques machins qui ont plus à voir avec l'esthétisme qu'avec la mécanique. Je me dis que de toute façon ce sera bien le temps dans quelques années quand elle et moi on aura pris du carat. Et puis, d'ici là j'aurai peut-être un garage héhéhé.

Un gars étonnant ce Pirsig. Son book sur le Zen et l'art de l'entretien des motos est fascinant. J'avoue que ça peut être lourd quand il essaie de comprendre la crystalisation de son raisonnement autour du concept de la qualité mais en lisant tranquille, un dimanche pluvieux, c'est venu m'effleurer l'esprit et je me suis moi-même essayer à définir la qualité.

À suivre

mardi 9 octobre 2007

Victoire


Frissons et sueurs froides. Jamais un événement sportif ne m'avait fait réagir à ce point. C'était simplement délirant. Les français ont vaincu le club mythique des All Blacks de Nouvelle-Zélande dans un match de rugby qui appartient déjà à l'histoire. C'est quand même incroyable d'assister à la rencontre de deux nations éloignées de nous par des milliers de kilomètres, sur une terre qui leur est étrangère et ça bien installé dans une cuisine de Montréal.

On croirait voir de petites guerres en direct. Y'a pas si longtemps, c'était privilège de roi ou de général. Maintenant, on est tous à même de constater l'ampleur du drame humain avec ses joies démesurées et ses déception amères.

Bien que j'étais de tout coeur avec les Bleus, la défaite des Blacks ne me réjouit pas. J'espère qu'ils se relèveront et se tourneront vers la prochaine coupe.

vendredi 5 octobre 2007

Le quotidien

Mal de bloc... Un appel en soirée, 18h00, paf, l'apéro qui se précise chez L'Arnaud. En pas même 20 secondes ma décision était prise. Sur les choses de 20h00 on avait déjà quelques broues d'évacuées en discutant ferme les probabilités que les Bleues du XV de France puissent faire bonne figure contre les All Blacks de Nouvelle-Zélande dans le championnat mondial de Rugby. Les deux équipes s'affrontent demain 15h00, heure d'ici. Ça va faire mal.

Le rugby est un sport peu connu au Québec. Nos voisins les canadiens ont bien une équipe qui se défend pas mal et qu'on applaudit poliment, pour la forme. Mais ici, le néant ou presque. Jusqu'à tout récemment on cherchait frénétiquement un endroit où les matchs sont diffusés à Montréal. Avec les potes des vieux pays on écumait les bars français remplis à craquer même en après-midi, en évitant les pubs anglos où on se sent si facilement personna non grata.

Puis ce fut l'avénement Setanta. Pour 10 dol on se prend le match à domicile et ça coûte pas mal moins pour la bière.

Alors demain c'est le grand jour.

jeudi 4 octobre 2007

Amsterdam


Dans un pub d'Amsterdam, sans marin qui boivent et qui reboivent ou qui dorment comme des oriflammes le long des berges mornes...
Cet été, plein de promesses tenues avec mon égérie préférée.

mercredi 3 octobre 2007

Sans la barbe


Avec le club, à Sorel, il y deux ans.
Joie.

Libre aux voyeurs de me tutoyer et aux horsemen de me venir vomir leurs commentaires insipides lorsqu'ils ne passeront pas leur chemin.

J'existe quelque part dans l'univers virtuel du blog.

J'en ferai un lieu qui n'appartient qu'à moi.