And if you gaze for long into an abyss, the abyss gazes also into you.
Friedrich Nietzsche
Ça y est. La quarantaine. C’est venu sournoisement. Le jour même de mon anniversaire. Je faisais pas attention. Je vivais encore sans me soucier de savoir si mes lendemains seraient en voix ou s’ils déchanteraient puis voilà que je me morfonds en réalisant qu’il me reste probablement moins de temps à vivre que de temps déjà vécu.
Pas d’enfant, pas de propriété qui m’appartient, peu d’économies. Une pression sanguine qui déconne et des cheveux gris plein la tête. Welcome to the dark side of my life. Même que dans les pires moments, je me vois vieillir dans un petit appart sombre de Montréal, seul et malade. Entouré par les fantômes des enfants que je n’ai pas eu.
Mais bon. Me faut la relever cette tête enneigée, me panse l’âme et continuer. Si j’étais Swazilandais j’aurais atteint l’espérance de vie. Au Québec, avec un peu de chance et de la santé j’ai encore le temps d’attraper mes rêves.
Puis heureusement, y’a les zamis. M’ont fait une fête monumentale. Z’ont réserver un p’tit resto portuguais où j’ai mes habitudes. Z’étaient 40. Un pour chaque année que je me suis dit. Ma petite sorcière avait tout manigancé. Un coup de sa baguette magique, hippidipow.
Surprise.
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