mercredi 7 mai 2008

Une zen de bon sens


Il est bon de retrouver la moto. Me sens comme un lama qui rentre au Tibet. J’ai l’impression de me retrouver. D’avoir enfin de nouveau le temps d’analyser le processus de ma pensée le cul sur 650 lbs de fureur qu’il faut garder sur la route.

Je m’étonne encore après toutes ces années de constater qu’à plus de 100 à l’heure sur une route de campagne on sent s’abolir ce qui nous distingue de notre environnement. C’est comme pénétrer le présent. Ne plus être séparé de l’énergie de toute chose. Le temps n’est plus, l’espace n’est plus, seule demeure la pensée, entièrement axée sur le moment même.

Potatoe Potatoe Potatoe


Enfin la route. La bécane est sortie depuis près d’un mois. J'ai même eu mon premier ticket pour le bruit de mes pipes. Tous des enculés.


J’ai changé les bougies, l’huile moteur, le filtre à air, nettoyer le carbu et paf! Constatation : il se trouve un dépôt au fond de la cuve à essence du carburateur. Étrange. Une rapide inspection du réservoir d’essence me permet de constater que le revêtement intérieur du réservoir a commencé à se détériorer. Ça explique peut-être les manques ponctuels que j’ai décelé dans le régime moteur. Les petites particules pourraient bien bloquer le filtre du robinet d’essence.

Pas de chance à prendre, des mesures s’imposent. Je change la batterie qui se fait vieille, les câbles des bougies, je nettoie le réservoir à essence et la cuve du carbu. Je porte le scoot au dealer/stealer, besoin d’un nouveau pneu arrière… Je la fais voir par un mécano d’expérience pour avoir son avis sur les besoins de refaire le revêtement extérieur du réservoir. J’en profiterai aussi pour lui demander de changer l’huile à fourche. Je changerai l’huile à transmission et celle du primaire moi-même puis j’en profiterai pour remplacer les plaquettes des freins.

D’ici quelques jours je sera fin prêt pour le grand départ. Avec la belle, on se pousse du côté de la Californie pour tout le mois de juillet. Moi qui cuit sous un soleil timide je vais revenir de là direction les grands brûlés. Je me vois déjà beurré de crème à 60 de protection 4 fois par jour. Mais bon, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire.